L’Arbre vengeur

L’Arbre vengeur par lui-même :

Depuis 2003, nous avons eu assez d’imagination pour donner des explications plus ou moins bizarres à notre curieux nom, au point que nous ne savons plus trop quelle est la bonne. L’important nous semblait d’éviter le pompeux et de manifester d’une façon ou d’une autre que nous avions le souci de nos racines, ce qui se traduisit très tôt par des rééditions d’auteurs plus ou moins oubliés ou méconnus. Depuis nous nous balançons d’une branche à l’autre, au gré de collections qui s’installent ou s’estompent, un œil vers le patrimoine, un autre vers ce présent qu’on ne parvient jamais à saisir, d’où un léger strabisme.

Présents dans les librairies qui n’ont pas renoncé à la pluralité des mondes existants dans l’édition, peu visibles dans la presse qui a trop à faire avec les égos des uns et les attachées de presse des autres, soucieux de faire vivre un catalogue qui semble privilégier l’insolence contre la fausse innocence (une illusion en littérature), le style contre la culture du cliché (une invasion), l’humour contre l’esprit de sérieux (la vertu des imbéciles), nous publions une douzaine de livres par an, dans des formats désormais différents, privilégiant la prose, qu’elle soit roman, nouvelle ou plus rarement récit.

Condamnés à rester dans les marges, nous y cultivons sur des bas côtés irréguliers le plaisir de n’éditer que selon notre bon plaisir, au risque de ne jamais comprendre le sens des mots rentabilité, profit et importance.
À ceux qui veulent saisir notre « ligne », on ne saura donc que recommander de nous lire, un peu, et d’éviter les malentendus, car aussi silencieux qu’il puisse paraître, un arbre émet toujours une sourde mélodie.