Fondée en 1927 par Hermann Hauser, la maison d’édition À la Baconnière porte le nom de la tour du château de Pierre de Boudry, aux abords du lac de Neuchâtel. Le premier livre paru donna l’envol de la maison : Mittelholzer consacré au grand aviateur suisse !
Avec près de 1500 titres au catalogue (dont 250 en stock) qui traitent tous les domaines de l’histoire de la pensée, de la philosophie à la critique littéraire, musicale en passant par les Beaux-Arts, la Baconnière a incontestablement participé à l’élaboration de l’identité intellectuelle suisse au XXe siècle. Elle a ainsi publié les textes des célèbres Rencontres Internationales de Genève de 1946 à 1995.
À la mort d’Hermann Hauser, en 1980, sa fille Marie-Christine Hauser reprend les rennes de la maison d’édition, qui est rachetée en 1998 par les éditions Médecine et Hygiène qui la céderont à Laurence Gudin en décembre 2011.
La nouvelle Baconnière reste fidèle à cette défense de la qualité intellectuelle des essais et de la prose qu’elle publie. Centrée désormais davantage sur des essais atemporels, la Baconnière contemporaine maintient la diversité des champs de publication en y ajoutant la fiction traduite.
La collection «Langages» a repris vie en 2012 sous la direction du Professeur Daniel Sangsue de l’Université de Neuchâtel. Elle y accueille de grands noms (Jean-François Louette, Philippe Hamon, Philippe Dufour, etc.) qui signent des livres de critiques littéraires sortant du cadre des essais académiques didactiques.
Des essais sur l’Histoire et la musique populaire contemporaine sont également publiés dans le souci de documenter le passé plus ou moins récent avec les médiateurs de notre temps. Passée de Neuchâtel à Genève, la Baconnière poursuit les publications sur la culture locale, par des essais ou des catalogues d’exposition, notamment avec la Fondation Bodmer.
Dans le domaine de la fiction, la Baconnière publie des auteurs romands de visions du monde souvent très éloignées et issus de diverses générations.
Deux collections de littérature étrangère («80 mondes» et «Ibolya Virág») donnent à lire des textes qui ont jalonné le XXe siècle et nourri les intellectuels européens.